Fortuna a volte
come spiccioli
caduti dalla tasca del fato distratto
o perfido.
Sogni in bolle di vetro
troppo opache per ricordare
amori scivolati tra le dita
di una mano perduta per scommessa.
Ritorna a volte nel tramonto della primavera,
quel sapore aspro, di fieno e volontà.
Ma troppi barbieri hanno arrotato le lame
sui nostri menti.
Sindrome dell’arto fantasma, del cuore fantasma, dell’amante fantasma. Salvo sospirare di sollievo per averla scampata, o battersi il petto insonnolito per ritrovare il dolore che una volta lì svernava.
Luck sometimes
like shrapnel fallen from fate’s pocket, forgetful
maybe cunning.
Dreams in snow globes
too matte to remember
loves slipped through the fingers
of a hand lost for a joke.
It comes back ever and anon in the spring sunset,
the bitter taste of hay and will.
But too many barbers whetted their blades
on our chins.
Phantom limb, phantom heart, phantom lover. Unless you sigh of relief for survival, or bash the sleepy chest to find the pain that once wintered there.
À la mémoire de Zulma
vierge folle hors barrière
et d’un Louis
– Bougival, 8 mai.
Elle était riche de vingt ans,
Moi j’étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fond-perdu, dans une
Infidèle nuit de printemps…
La lune a fait un trou dedans,
Rond comme un écu de cinq francs,
Par où passa notre fortune :
Vingt ans ! vingt francs!… et puis la lune!
En monnaie – hélas – les vingt francs!
En monnaie aussi les vingt ans!
Toujours de trous en trous de lune,
Et de bourse en bourse commune…
– C’est à peu près même fortune!
– Je la trouvai – bien des printemps,
Bien des vingt ans, bien des vingt francs,
Bien des trous et bien de la lune
Après – Toujours vierge et vingt ans,
Et… colonelle à la Commune!
– Puis après : la chasse aux passants,
Aux vingt sols, et plus aux vingt francs…
Puis après : la fosse commune,
Nuit gratuite sans trou de lune.
Saint-Cloud. – Novembre.